Epidémiosurveillance en santé animale

Virus influenza aviaire A(H7N9) en République populaire de Chine

Bilan actualisé au 17.05.2013

Le 31 mars 2013, la République populaire de Chine (RPC) a informé l’Organisation mondiale de la santé (OMS) de l’identification depuis la mi-février, de cas humains d’infection par un nouveau variant d’influenza aviaire A(H7N9) faiblement pathogène pour l’oiseau.

 Maladie chez l’homme

Au 16 mai 2013, 131 cas humains d’infection par le virus influenza A (H7N9) (dont 32 mortels (24 %)) ont été notifiés à l’OMS, dans onze provinces de l’Est de la RPC.

Les hommes âgés de plus de 60 ans représentent la classe démographique la plus touchée.Le nombre de cas humains rapportés quotidiennement en Chine diminue(bilan OMS, courbe épidémique et carte). Ceci pourrait être lié à un réchauffement des températures dans l'est de la Chine (défavorable à la persistance des virus influenza dans l'environnement), ainsi qu'à l'efficacité des mesures prises telles que la fermeture de marchéS aux volailles vivantes.

Voies de transmission du virus à l’homme

L’épidémiologie du virus A(H7N9) reste mal connue, en particulier la nature des réservoirs animaux, les voies d’exposition et les modes de transmission à l’homme. Il est toutefois observé que les cas d’infection chez l’homme semblent associés à une exposition à des volailles vivantes ou un environnement contaminé. En effet,

  • Pour 75 % des cas humains environ, une exposition animale a été rapportée (exposition à des poulets le plus souvent) ;
  • Le virus a été identifié chez des volailles dans des marchés aux volailles vivantes ;
  • La souche isolée chez l’homme est génétiquement identique à celle isolée chez les animaux et dans l’environnement des marchés aux volailles vivantes ;
  • L’incidence des cas humains diminue depuis la fermeture des marchés de volailles vivantes.

Cependant, ces observations ne suffisent pas à elles seules à conclure sur le rôle et l’importance des volailles dans la transmission du virus A(H7N9) à l’homme. D’autre part, l’existence éventuelle d’autres réservoirs animaux (domestiques ou sauvages) n’est à l’heure actuelle pas déterminée (source : rapport OMS)

Pour en savoir plus :

HAN J, J. M (2013). Epidemiological link between exposure to poultry and all influenza A(H7N9) confirmed cases in Huzhou city, China, March to May 2013. Eurosurveillance : http://www.eurosurveillance.org/images/dynamic/EE/V18N20/art20481.pdf

Li Q, Z. L. (2013). Preliminary Report: Epidemiology of the Avian Influenza A (H7N9) Outbreak in China. New England Journal of Medicine: http://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMoa1304617#t=article

Chen Y, L. W. (2013). Human infections with the emerging avian influenza A H7N9 virus from wet market poultry: clinical analysis and characterisation of viral genome. Lancet: http://www.thelancet.com/journals/lancet/PIIS0140-6736(13)60903-4/fulltext?_eventId=login

Précédents points de situation

24 avril 2013

11 avril 2013

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