Bilan de la surveillance des infections par le virus West Nile (VWN) dans l’avifaune sauvage en France en 2020
Stéphanie Desvaux, Anouk Decors OFB (Unité Sanitaire de la Faune)
Cécile Beck, Gaelle Gonzalez LNR (ANSES Laboratoire de santé animale, site de Maisons-Alfort)
Auteur correspondant :stephanie.desvaux@ofb.gouv.fr
Une surveillance renforcée des infections aviaires par les virus West Nile a été mise en place depuis 2015, suite à la réémergence du VWN en Camargue.
La surveillance renforcée pour WN est ciblée sur une période à risque (période de transmission vectorielle qui correspond, selon les années, à la période entre juin et fin novembre).
La surveillance renforcée pour le VWN par le réseau Sagir cible les départements où la circulation du virus et la transmission à l’homme est la plus probable (voir Figure 1) et vise les espèces les plus susceptibles de mourir du virus (la surveillance ne reposant, pour le moment que sur la découverte, la collecte et l’analyse d’oiseaux morts ou moribonds). Différents acteurs sont mobilisés pour remonter des observations de terrain en complément des acteurs habituels du réseau (SDIS notamment – service départemental d’incendie et de secours). Le réseau des vétérinaires pratiquant dans les parcs zoologiques, et les centres de sauvegarde (CDS) sont également sensibilisés et invités à faire tester les animaux suspects des espèces à risque.
En 2020, 51 épisodes cliniques suspects (67 animaux) sur l’avifaune sauvage ou captive (trolubes neurologiques, mortalités) ont fait l’objet d’investigations complémentaires (diagnostic direct du virus par RT-PCR) : 46 animaux collectés durant la période à risque de juin-novembre (36 SAGIR, 5 faune sauvage captive/CDS, 5 non déterminé) et 7 en dehors. Parmi les 46 animaux collectés en période à risque, 20 étaient issus des départements à risque (14 SAGIR, 1 faune sauvage captive/CDS et 4 non renseigné). La distribution précise des animaux testés est représentée Figure 2.
Il faut noter que la collecte d’animaux hors zone à risque répond au besoin de la surveillance pour un autre flavivirus, le virus Usutu. L’analyse WN est pratiquée sur les animaux négatifs en Usutu, augmentant ainsi la vigilance sur le territoire national.
Aucune infection par le VWN n’a été mise en évidence dans l’avifaune sauvage en France en 2020.