Epidémiosurveillance en santé animale

Observatoire de la Mortalité des Animaux de Rente (Omar) bovins

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Face au risque de plus en plus important de maladies émergentes, la nécessité de mettre en place des modalités de surveillance complémentaires de celles existantes (programmée, événementielle) est devenue un enjeu important tant en santé humaine qu'en santé animale.
Des travaux de recherche ont été initiés pour évaluer les performances d'une surveillance basée sur des indicateurs non ou peu spécifiques, parmi eux, la mortalité.
Après une première phase de travaux de recherche prometteur (Perrin, 2012) sur l'usage de données de mortalité bovine à des fins de surveillance syndromique, le ministère en charge de l'agriculture a décidé en 2013 de lancer un dispositif de surveillance opérationnel dénommé observatoire de la mortalité des animaux de rente (Omar bovins). Il est co-géré par le ministère en charge de l'agriculture et GDS France.

Deux sources de données sont utilisées dans le cadre de ce dispositif :

- la base de données nationale d’identification bovine (BDNI) qui centralise toutes les notifications de mouvements des bovins vers et depuis les élevages (dont les sorties pour cause de mort)

- le système d’échange de données informatisées sur les sous-produits animaux (EDI-SPAN), qui centralise depuis 2011 l'ensemble des données relatives aux demandes d'enlèvements reçus par les centres d'équarrissage, ainsi que des données relatives aux enlèvements effectivement réalisés.

La Plateforme ESA a été sollicitée pour apporter un appui pour la création puis le maintien en fonctionnement du dispositif Omar bovins. Le groupe de suivi Omar bovins a alors été créé.

Le groupe de suivi OMAR de la Plateforme ESA a été créé en janvier 2013. Ce groupe de suivi a dans un premier temps recueilli les besoins, défini les objectifs, priorisé les actions et développement souhaités par les acteurs et validé les prototypes des différents outils constituant le dispositif.

  • De 2014 à 2017 une première phase pilote a été lancée afin de tester dans des départements volontaires les outils développés et établir l’organisation et les modalités de fonctionnement aux niveaux local et national. Menée dans six départements, cette première phase a été suivie d’un déploiement national partiel de certains outils testés.
  • De 2018 à 2019 une deuxième phase pilote a eu lieu, neuf départements volontaires ont testé l’outil de surveillance syndromique (outil d’alerte collective) en conditions réelles (performances, intérêt, ressources humaines et financières nécessaires, cadre réglementaire).

A ce jour, OMAR est plus qu’un dispositif de surveillance syndromique qui vise à détecter des dégradations de l’état de santé du cheptel bovin. Il produit également des outils à destination de l’Administration, des professionnels, éleveurs et vétérinaires permettant de mener des actions individuelles et collectives vis-à-vis de la mortalité et du bien-être animal : surveillance, prévention, contrôle.

Un groupe de suivi OMAR Equidés a été mis en place en 2020 pour implémenter un dispositif chez les équidés. Une cellule d'animation commune aux deux groupes permet d'assurer un lien notamment sur les aspects méthodologiques.

Ses objectifs

  • Assurer un appui permettant le maintien en condition opérationnelle des différents outils (dans la limite des moyens disponibles)
  • Consolider et moderniser les outils existants.
  • Apporter un appui pour la conception de formation à destination des utilisateurs des outils.

L’animation du groupe de suivi est assurée par un expert technique de GDS France. Le GS est composé d’experts techniques provenant de l’Anses, l’Assemblée permanente des Chambres d’agriculture, ATEMAX, GDS, GDS France, Ministère en charge de l’agriculture, Oniris, SNGTV et SIFCO.

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