Dispositif - Niveaux de surveillance
Présentation de la thématique Actualités Bilans et résultats Bulletins Sylvatub Études - Publications
> Objectifs
> Organisation institutionnelle
> Réseau d'acteurs
> Des modalités de surveillance adaptées
> Définition des cas
> Volets du dispositif de surveillance
> Laboratoires de diagnostic
> Gestion des données
> Formation
> Suivi-évaluation
> Référence
► Suivre l'évolution du niveau d'infection chez les espèces sauvages sensibles dans les zones où elle a été détectée dans la faune sauvage
► Partager des informations scientifiques et des connaissances techniques relatives à la tuberculose bovine dans la faune sauvage
► Caractériser les souches de Mycobacterium bovis isolées chez les animaux sauvages sur l'ensemble du territoire français
L’animateur national ONCFS est chargé avec le co-animateur DGAL d'harmoniser les dispositifs de surveillance à l'échelle nationale, en apportant notamment un soutien technique et organisationnel à la mise en place des protocoles dans les départements ; les animateurs sont destinataires de toute information, fiche de collecte de prélèvements, résultat d'analyse concernant la tuberculose bovine dans la faune sauvage, afin de participer à l'analyse des résultats en collaboration avec les acteurs locaux et assurer un retour d'information auprès de la Cellule d’Animation Sylvatub (CAS). Cette cellule comprend des représentants de la DGAL, de l’Anses, de l’ONCFS, de la FNC, de GDS France ainsi que de l’ADILVA, et se réunit tous les deux mois afin d’effectuer l’évaluation scientifique des situations et des dispositifs de suivi.
Réseau d'acteurs
La mise en œuvre de ce réseau est assurée par les Directions Départementales en charge de la Protection des Populations (DDecPP) qui jouent le rôle d’animateur local, en relation avec les Directions Départementales des Territoires (DDT), les Lieutenants de Louveterie, les chasseurs et les FDC, les services départementaux de l’ONCFS, piégeurs agréés et les laboratoires départementaux d'analyses vétérinaires, d'autres acteurs pouvant intervenir en fonction des départements.
Des modalités de surveillance adaptées au niveau de risque face à la tuberculose
► Niveau 3: Haut risque
- présence de foyers bovins (prévalence élevée)
- mise en évidence d'animaux sauvages infectés et/ou existence d'un réservoir primaire dans la faune sauvage
► Niveau 2 : Risque intermédiaire
- détection régulière de foyers bovins ou augmentation soudaine d'incidence
- foyers de tuberculose bovine jugés disséminants
- proximité de zones de niveau 3
► Niveau 1 : Faible risque
- tous les autres départements
Résultats positifs PCR ou culture en laboratoires départementaux
Cas confirmés : Culture/PCR confirmés par le Laboratoire national de référence ; Résultats positifs sur sérologies sangliers.
Détection de lésions suspectes sur des carcasses de grand gibier soumises à un plan de chasse, par des chasseurs formés à l'examen initial de la venaison.
Toute suspicion conduit au renseignement d'une fiche de commémoratifs (fiche d'accompagnement du gibier), à l'appel d'un référent chargé de valider la suspicion et de prendre en charge la carcasse et/ou les prélèvements à destination du laboratoire départemental le plus proche.
2. Surveillance des sangliers, cervidés et blaireaux prélevés par SAGIR : Niveaux 1, 2, 3
Une surveillance événementielle fondée sur le réseau SAGIR doit également être appliquée sur tout territoire national. Cette surveillance s'exerce dans le cadre du fonctionnement normal du réseau SAGIR.
3. Surveillance renforcée des cervidés, sangliers et blaireaux prélevés par SAGIR : Niveaux 2, 3
Dans les départements de niveaux 2 et 3 est prévu un renforcement du réseau SAGIR, qui concernera la collecte des animaux (effort de collecte sans tri préalable sur le terrain) et la recherche systématique de la tuberculose en laboratoire.
4. Surveillance renforcée des cadavres signalés sur les routes : Niveaux 2, 3
Dans les départements de niveaux 2 et 3 doit être mise en place une surveillance renforcée des cadavres trouvés au bord des routes, en particulier des cadavres de blaireaux. Ce dispositif sera mené pour les départements de niveau 2 en collaboration avec les agents de l'ONCFS ou des FDC, déjà impliqués dans le recensement des cadavres. Pour les départements de niveau 3, un appui doit être sollicité par les DDecPP auprès d'autres partenaires pouvant collecter des cadavres d'espèces sensibles accidentés. Une fois les cadavres repérés, la collecte des blaireaux s’effectue selon une procédure SAGIR en cas de collecte par un ITD SAGIR, et selon les procédures définies localement par le DDecPP dans les autres cas.
5. Surveillance active des blaireaux en périphérie des foyers bovins : Niveaux 2, 3
Dans les départements de niveaux 2 et 3 (exceptionnellement de niveau 1) pourra être mise en place, suite à une analyse de risque locale, un protocole de dépistage de la tuberculose chez les blaireaux vivant à proximité de foyers bovins. Ces prélèvements sont effectués sous l'égide des DDPP et/ou des DDT, par les lieutenants de louveterie, assistés de piégeurs agréés.
6. Surveillance active de la tuberculose dans la faune sauvage : Niveau 3
Cette modalité concerne les départements de niveau 3, où une contamination de la faune sauvage a déjà été mise en évidence et où une surveillance doit permettre de suivre plus précisément l'évolution de la contamination parallèlement à la mise en œuvre de mesures de gestions spécifiques. Dans les zones infectées (chez les bovins ou les animaux sauvages) de ces départements, il est nécessaire de mettre en œuvre durant plusieurs années un programme de surveillance active des blaireaux, de même qu’une surveillance des sangliers sur une zone plus étendue. Les zones à risque soumises à la surveillance active sont définies dans le cadre de l’Arrêté Ministériel du 7 décembre 2016 (relatif à certaines mesures de surveillance et de lutte contre la tuberculose lors de la mise en évidence de cette maladie dans la faune sauvage) et délimitées en fonction de la distribution spatiale des foyers ou terriers infectés.
Dans certains contextes (résultats douteux en PCR), une culture pourra être mise en œuvre afin d'obtenir une confirmation.
A noter qu’à compter de 2016, les prélèvements systématiques sur cerfs ont été abandonnés, au profit d’une recherche évènementielle plus efficiente. De même, à compter de 2019, les PCR sangliers seront progressivement remplacées par des dosages sérologiques.
L'analyse des données est effectuée par l'animateur en DDecPP, en collaboration avec les acteurs locaux (FDC, coordonnateurs régionaux pour la lutte contre la tuberculose...). Une fois vérifiées/compilées par les DDecPP, les données doivent être adressées régulièrement ( tous les deux mois) à l'animateur national qui les intégrera à une base de données nationale, sur la base d’un modèle de registre partagé entre les laboratoires départementaux et les DDecPP.
- pour les chasseurs : formation à l'examen initial de la venaison, délivrée par les formateurs référents du département,
- pour les référents : formation à la réalisation des prélèvements, délivrée par les techniciens de laboratoires départementaux.
Suivi-évaluation
La restitution est effectuée par l'animateur National en collaboration avec les acteurs locaux, à travers une restitution directe, puis une publication des résultats sur le site internet de la Plateforme « Bilans et résultats », permettant à la fois de tracer les nouveaux cas positifs détectés, de même que la qualité des échantillonnages réalisés.